
⭐⭐⭐⭐
Avec La fin du début, le comédien Solal Bouloudnine nous plonge dans l’univers d’un enfant des années 90 qui réalise, comme tous les enfants avant et après lui, que tout a une fin, à commencer par la vie. Nous traversons avec lui une vie marquée par l’angoisse de la fin, dans une comédie touchante et vertigineuse.
Quelle performance! "La fin du début", c'est le genre de spectacles qu'il est très difficile d'expliquer mais qui ne laissera personne indifférent. Certains riront du début à la fin de l'enchaînement de scènes tantôt absurdes, tantôt teintées d'humour noir. D'autres passeront probablement totalement à côté et seront perdus face au côté complètement barré de l'ensemble, aussi bordélique que le plateau en début et en fin de spectacle. Cependant, il est indéniable que Solal Bouloudnine, à la fois comédien et co-auteur, donne de sa personne et est pétri de talent. Il campe une série de personnages tous plus déjantés les uns des autres avec une facilité et une énergie que les plus grands humoristes lui envieraient. Personnellement j'ai énormément ri, autant des blagues et des jeux de mots volontairement très mauvais que de l'absurdité de certaines situations. Et que dire de ce décor qui, pour un enfant des années 90, est plein de références et de jouets rétro qui nous rappellent notre jeunesse (mention spéciale pour le petit sticker 3615 ULLA bien caché). Le tout est agrémenté de quelques chansons et anecdotes sur la vie de Michel Berger, musicien profondément lié au comédien par un hasard malheureux.
Ce spectacle est, de plus, bien plus profond qu'il n'y paraît et mène une vraie réflexion philosophique sur des questions telles que la maladie ou la mort. En tous cas, c'est un seul en scène extrêmement original que je recommande à ceux qui n'ont pas peur d'être décontenancés au théâtre.
A voir au Théâtre Lepic
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